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ICAONNA Le patrimoine touristique et culturel de l'Yonne
TOURISME
CULTUREL DANS L'YONNE
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Mézilles en 1790
Mézilles avait, en 1790, 1200 âmes dont 200 citoyens actifs.
Sa superficie était estimée à une lieue de rayon et son périmètre à 7 lieues (28
km). La moitié du territoire était en bois dont par moitié en bois et mauvais
fonds. L'autre moitié de la paroisse était partagée en terres labourables, prés
et gâtines. Mais les bonnes terres étaient rares et si on laissait en friche les
bois croissaient rapidement.
La culture des terres était très difficile et onéreuse. Il fallait beaucoup
d'hommes et de bêtes pour labourer. Une charrue, attelée de quatre chevaux ou de
six et même huit bœufs, était nécessaire pour façonner au plus quinze arpents
par an et permettre de semer du blé et la même quantité en avoine. On ne
produisait pas d'orge. Les terres étaient partie caillouteuses, partie terres
douces, peu de terres fortes. A cinq ou six pouces de profondeur, se trouve un
tuf ou terre glaise imperméable. Ce qui fait que le pays est "aquatique" et
sujet aux extrêmes sec ou humide.
De ce fait la plupart des terres étaient mal emblavées, les grains d'une qualité
inférieure, sujets à l'ivraie et à une infinité de mauvaises graines. Aussi cela
ne suffisait pas pour nourrir les habitants pourtant peu nombreux sur l'étendue
de la paroisse. Les municipaux écrivaient aux administrateurs du district.
"Le commerce des bois et des bestiaux est contrarié par des frais d'exploitation
qui sont considérables dus aux chemins impraticables. Il n'existe pas de route
de communication avec les ports du côté de Saint-Fargeau. On conduit la moulée
sur le ruisseau qui passe près de cette ville à deux lieues (8 km) et les
charbons à Rogny à 6 ou 7 lieues.
Les bois du côté de Toucy et Villiers-Saint-Benoît sont dirigés, pour la moulée
sur un petit ruisseau qui à 3 4 lieues va au port de Césy près Joigny à 8
lieues (32km). Les charbons et mairin vont au port de Joigny à 8 lieues, les
paisseaux ou charniers sont déposés à Toucy d'où ils partent pour Auxerre et la
Bourgogne.
Les transports se font par des chemins de traverse si impraticables, surtout les
années humides comme en 1789, que les marchandises restent dans les rentes et se
perdent. Cela décourage les marchands.
Le commerce des bestiaux est restreint, de peu de profits. Les loups font des
ravages et la mortalité du cheptel est grande.
Les impôts directs s'élèvent à | 3587 It | 10 sols |
Capitation et accessoires à | 4212 It | 4d |
Prestation des chemins à | 904 It | 3 sols 4d |
Le vingtième à | 1359 It | 12 sols |
10063 lt | 25 sols 8d |
Adeline CHAMBENOIT-BREUILLER
Bulletin de l'association d' Études, de Recherches et de Protection du
VIEUX TOUCY ( N°65 Année 1995 )
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