L'étang

Ma grande promenade enfin me conduisait

Auprès d'un bel étang qui souvent murmurait,

À qui voulait l'entendre, et moi, je le confesse,

Que près de son rivage, on aimait la paresse.

L'endroit était charmant et tous les arbrisseaux

Se miraient chaque jour dans l'eau pure des eaux.

Souvent j'allais m'asseoir sous un épais feuillage,

J'écoutais sans mot dire un si doux babillage.

C'est vrai que les oiseaux gazouillaient à plaisir,

Je restais à couvert écoutant à loisir

Le fabuleux concert qui me faisait envie

D'attendre que s'achève enfin la mélodie.

Pourtant le chant joyeux venait de s'arrêter,

Le ciel s'assombrissait, il fallait s'abriter.

L'étang devenait gris quand passait un nuage,

Il me fallait partir, vite plier bagage.

La pluie est précieuse, il faut en convenir,

Et l'orage passe, le soleil peut venir

Éclairer de ses feux mon petit coin de terre

Où fleurira bientôt un merveilleux parterre.

Christiane FOMERAND

Petite promenade en Morvan

Poèmes Illustrés

(Page 29)

Edition 2006